La Nouvelle Droite Populaire, qui sera portée sur les fonts baptismaux, dimanche
1er juin, est issue d’un constat : l’échec programmé du Mouvement National, qui s’est transformé en petite boutique familiale, a entraîné
une sorte de « nervous breackdown », pour reprendre le titre d’une chanson des Rolling Stones des années 70. Un effondrement nerveux de l’électorat, où l’habileté du
bonimenteur Sarkozy n’a fait que surfer sur une triste réalité : un corpus idéologique vidé de ses fondamentaux, des comportements médiocres et arrogants, des provocations (que je
ne condamne pas, car la liberté de parole doit être totale), qui vont de pair avec des appels aux « branches de l’arbre France ». Comprenne qui pourra…
Ceux qui, comme moi, côtoient de près le Vlaams Belang, sont stupéfaits par les différences comportementales. Au Vlaams Belang, il existe une chaleur, une sincérité, un vrai respect des militants. Les dirigeants, qui sont « Primum inter Pares » (les premiers au sein d’égaux), sont comme des poissons dans l’eau parmi leurs militants. Pas garde du corps, pas de culte du chef, une modestie comportementale, un esprit d’amitié et une chaleur combattante…
Nous devons nous en inspirer et jeter à la poubelle de l’histoire les modes de fonctionnement périmés.
Ce qui signifie : respect absolu des différentes sensibilités, nationalistes, identitaires, régionalistes, catholiques, ou non, autour d’un tronc commun qui a pour nom : défense intransigeante ne nos identités régionales, nationale et européenne.
Et une règle intangible : le respect des militants et des électeurs. Les cadres et dirigeants sont à leur service, et non l’inverse.
Le retrait de la vie politique de Bruno Mégret confirme la nécessité de constituer ce grand rassemblement des énergies. Je l’ai bien connu et apprécié. Il fut, en même temps que moi, député à l’Assemblée nationale, et le directeur de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 1988. Je faisais alors partie de l’équipe d’organisation : c’était un remarquable organisateur doué d’une capacité conceptuelle exceptionnelle et d’une vive intelligence.
Je sais que beaucoup l’ont critiqué, lui reprochant de les avoir menés dans une aventure sans issue. Mais avait-il le choix ? Je crois que non. Et, après tout, personne n’était obligé de le suivre… J’espère qu’il reviendra de son exil, il a sa place parmi nous.
J’appelle les militants, les cadres, les intellectuels de la mouvance nationale, régionaliste et identitaire, à se rassembler autour de la Nouvelle Droite Populaire.
Constituons ensemble le mouvement de résistance et d’espérance, ancré dans la tradition et projeté dans la modernité.
Robert Spieler
Ancien député
Le blog de Robert
Spieler