Nicolas Sarkozy, Président de la République et Premier ministre dans les faits, tente de rassurer le peuple français face à une crise financière mondiale qui ne fait que commencer.
Pour tenter de calmer cette spirale infernale, entouré de ses nombreux conseillers, il distribue des exonérations fiscales à peu de frais. Pourtant, il faut savoir que les chocs les plus significatifs sont à venir. Après un mois d’octobre 2008 où la crise boursière s’est étalée devant les corbeilles, se prépare un mois de mars 2009 où les résultats des banques et grands groupes internationaux vont réserver des mauvaises surprises qu’il faudra mettre au grand jour. Car tout ne peut indéfiniment rester caché…
Alors, les grandes annonces - à coup de milliards d’euros – pour tenter de sauver les incendiaires des systèmes financiers vont de nouveau être d’actualité. Et comme toujours, dans pareils cas, ce sont les épargnants – ou ce qu’il en reste – qui vont être sollicités à travers les médias dociles et aux ordres du pouvoir politique. Ensuite, les contribuables, par une fiscalité foisonnante directe et indirecte, devront finir de régler la note.
On comprend mieux alors les rapprochements d’urgence entre la Caisse d’épargne et les Banques populaires. Pour mieux les diriger, Nicolas Sarkozy vient de nommer à la tête de ce nouveau regroupement un de ses proches collaborateurs, qui pourra ainsi mieux examiner l’utilisation de l’épargne restante des Français. Quant aux incantations internationales contre les paradis fiscaux et les dénonciations politiciennes de « faire payer les riches », il est bon de préciser ceci : en France, il n’y a plus de riches... Alors, faute de riches, l’Etat va s’occuper des classes moyennes – celles qu’il pense encore pouvoir pressurer – et qu’il divise maintenant par catégories, ce qui est nouveau.
Aujourd’hui, il n’est plus possible d’espérer s’enrichir en France, en dehors de l’administration et des multiples organismes d’Etat. Cela, les politiciens l’ont bien compris. Nicolas Sarkozy s’était fait remarquer par son slogan de campagne électorale, « travailler plus pour gagner plus ». Les Français découvrent aujourd’hui que tout cela n’était que promesses pour gogos. La réalité, c’est que le chômage ne cesse d’augmenter et que, en guise de prospérité espérée, c’est la précarité grandissante qui est au rendez-vous.
Le deuxième choc financier qui se présente va se transformer en un choc social de grande ampleur. Là est le nœud gordien d’une classe politique qui joue sa survie, à tout prix.
François Ferrier
Conseiller Régional
de Lorraine - NDP