François Ferrier, en tant que Conseiller régional de Lorraine, était invité à participer à la
"table ronde" organisée lors de la venue de Nicolas Sarkozy dans les Vosges jeudi dernier. Il nous livre ici ses impressions :
C’est à Darney dans les Vosges que, le 18 décembre 2008, Sarkozy faisait son apparition.
Nous aurions dû le voir à Florange pour rassurer les sidérurgistes de Mittal et, plus encore, avec les ouvriers de la sous-traitance automobile – Faurecia, Sovab Renault, Honeywell Garrett, Wagon Automotive, etc...- qui préparent Noël malgré un sinistre chômage technique. Et bien NON.
Illusionniste en Géorgie, Avaleur de couleuvres Tibétaines, Télégraphiste au service de la finance mondialiste en déroute après une Présidence Européenne calamiteuse, la dernière trouvaille de Sarkozy est de s’interroger sur la ruralité. Celle de ceux qui se lèvent tôt le matin, celle qui encaisse toutes les réglementations de Bruxelles, celle qui, surtaxée, permet encore à notre France d’exister. Mais pour combien de temps ?
La table ronde organisée dans le gymnase de Darney s'est vite transformée en monologue du type « j’ai réponse à tout, vous allez voir ce que vous allez voir… ». Les Lorrains, déjà durement touchés par les délocalisations (textile, industries, mines, commerces, armée), se préparent non pas à une récession, mais à une dépression qui va toucher la France dans les prochaines semaines.
Sarkozy ne le savait pas, mais en ce 18 décembre 2008, à Darney, il tentait de convaincre les Vosgiens qui en ont vu d’autres. A quelques mètres de là où il s’exprimait, repose en effet un grand soldat qui lui était au service de la France éternelle : le Colonel Antoine Argoud. Il y a 35 ans, ce dernier annonçait dans un livre au titre prémonitoire à notre peuple ce qui l’attendait : La décadence, l’imposture et la tragédie (*). Antoine Argoud, il est vrai, avait déjà subi celle de la fin de l’Algérie française.
Pour la France, après la décadence de l’Etat et celle de l’imposture des hommes politiques – droite et gauche confondues -, ce sont les tragédies qui attendent les Français maintenant. OUI, les tragédies financières, économiques, sociales, culturelles. Voilà le menu de 2009, mais également au-delà.
La voie de recours, pour la France, c’est le nationalisme dans une Europe de la puissance. Belgique, Allemagne, Autriche, Italie, Espagne, pour ne citer que ceux-ci, s’y préparent. La volonté de reconquête de nos valeurs de civilisation est pour cette nouvelle année le signal de notre mobilisation générale.
François FERRIER
Conseiller Régional de Lorraine
Nouvelle Droite Populaire
(*) La décadence, l'imposture et la tragédie... Antoine Argoud, éditions Fayard, 1974, 360 pages.